06/12/2022 Leuven – Une communauté de 180 sœurs, 200 médecins, 214 enseignants et 2000 employés servent inconditionnellement les pauvres et les nécessiteux dans leurs 19 institutions au Liban. La Congrégation des Sœurs Franciscaines Libanaises de la Croix représente les principales institutions caritatives du pays : en plus de l’unique hôpital psychiatrique de renom Deir El-Saleeb, les sœurs gèrent également une maison de repos pour des prêtres retraités, et d’autres maisons de soins, orphelinats et écoles. Au total, ils desservent 2550 personnes mentalement et physiquement défavorisées, 170 orphelins, 800 personnes âgées atteintes d’Alzheimer et de maladies chroniques, tout en formant 3000 étudiants, principalement issus de communautés démunies.
La congrégation a été fondée en 1930 par le bienheureux père capucin Jacques Haddad, « Abouna Yacub », avec pour mission de soigner les malades et de former les jeunes. Le fondateur était dédié à la famille franciscaine et voulait nourrir la vie spirituelle des sœurs avec la spiritualité franciscaine.
En cette période de crise économique sans précédent au Liban, les sœurs nous demandent de les aider à garder leurs portes ouvertes et à répondre aux besoins critiques de leurs communautés.
Avec la réduction des subventions précédemment reçues par les sœurs du gouvernement, l’augmentation du coût des biens par rapport à leur revenu en monnaie locale, et la nécessité de payer un générateur coûteux (parce que le gouvernement ne fournit pas d’électricité fiable), elles sont dans une crise extrême. Elles sont incapables de boucler les fins de mois et dépendent complètement de la bonne volonté des autres, parce qu’ils ne peuvent pas détourner les personnes confiées à leurs soins.
Dans leur institution la plus importante au Liban, l’Hôpital psychiatrique de la Croix, créé en 1930 et reconnu par le Ministère de la Santé en 1951, les sœurs reçoivent plus de mille patients, dont 54% sont non chrétiens. Il est considéré comme l’un des plus grands hôpitaux psychiatriques du Moyen-Orient. Les patients sont des handicapés mentalement et physiquement du Liban, qui ont été rejetés par leurs familles pour leur handicap, ou qui ont été abandonnés parce que leurs familles n’avaient pas les moyens financiers de s’occuper d’un enfant ayant des besoins spéciaux. Les incapacités des patients varient de handicaps physiques (par exemple sourds, sourds-muets et aveugles) à des déficiences intellectuelles modérées. La plupart des patients passent toute leur vie dans ces établissements.
L’Hôpital psychiatrique de la Croix accueille les patients souffrant de plus d’un trouble psychiatrique, divisé en 4 départements :
- Division Notre-Dame : pour les hommes souffrant de schizophrénie et de troubles bipolaires
- Section St Dominique : pour les enfants et les hommes souffrant de retard mental et physique (autisme, polio, paralysie cérébrale, MCI)
- Département St Michel : pour les femmes atteintes de schizophrénie, de trouble bipolaire et de dépression
- Division St Jacques : pour les hommes et les femmes souffrant de schizophrénie, de trouble bipolaire, de dépression et de toxicomanie
Les sœurs sont actuellement confrontées à une urgence : leur incapacité à offrir des conditions de vie dignes à ceux qui leur sont confiés. Par exemple, de nombreux membres du personnel ont démissionné et le nombre d’employés est bien en deçà de ce qui serait attendu. Les autres travaillent dans un esprit de mission et de solidarité avec les sœurs, pas seulement parce que c’est un travail qui peut payer leurs factures. En outre, trois jours avant l’explosion de 2020, les sœurs ont également été gravement touchées par un incendie de forêt, qui a causé d’énormes dommages à la propriété et aux biens des religieuses.
Contrairement à d’autres hôpitaux, il ne peut pas simplement cesser d’admettre des patients ou fermer des divisions s’il n’est pas en mesure de relier les deux bouts. Les patients ne peuvent aller nulle part : la seule autre option serait que les sœurs envoient leurs patients très vulnérables dans la rue, ce qui est inacceptable.
L’hôpital est à peine capable de répondre aux besoins de base des patients, y compris les médicaments et l’équipement paramédical, la nourriture, l’eau, l’électricité, le carburant et une blanchisserie industrielle (pour toutes les institutions, il traite 4 tonnes de linge par jour).
L’acquisition de médicaments psychiatriques en particulier est devenue de plus en plus complexe ces derniers mois et il est extrêmement dangereux d’interrompre le traitement de près de 2550 patients que les sœurs soignent dans leurs hôpitaux. C’est pourquoi nous voulons assurer les médicaments d’environ 1000 patients pendant six mois avec 80.000 euros.
La mère supérieure, sœur Marie Makhlouf, compte sur notre soutien : « Tandis que je vous assure de ma prière inlassable, je compte sur votre proximité pour offrir à nos malades, pour la plupart abandonnés par leurs parents, une vie digne et pleine de paix et d’amour de Dieu, par l’intercession de notre bienheureux fondateur Abouna Yacub ».
(39) Christmas campaign 2022: LEBANON – Medicines for psychiatric hospitals – YouTube
Cette vidéo fait partie de la campagne internationale de Noël 2022 de l’AED, dédiée à la Syrie et au Liban, et montre comment les sœurs de l’Hôpital psychiatrique de la Croix au Liban s’engagent à prendre soin de leurs patients vulnérables. En raison de la crise économique, elles peuvent difficilement répondre à leurs besoins fondamentaux. Dès lors, l’AED veut aider à l’achat de médicaments.
Votre don bénéficiera à ce projet ou à un projet similaire, et permettra le travail pastoral de l’Aide à l’Église en Détresse.
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