03/01/2024 Louvain – Le Collège Séminaire de Ghazir, fondé en 1843 par des jésuites français, donnera naissance plus tard à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Aujourd’hui, le séminaire de Ghazir est exclusif à l’Église maronite. Elle accueille des séminaristes de presque tous les diocèses du territoire patriarcal, ainsi que des diacres durant leur formation semestrielle. Il prépare la majorité des futurs prêtres pour l’Église maronite.
Pour cette nouvelle année scolaire 2023-2024, il y a 56 séminaristes et sept prêtres sont chargés de leur formation. Malheureusement, leur nombre diminue. En 2020, ils étaient 80 séminaristes et en 2019 120. Ces changements sont principalement liés à la situation économique, qui contraint les jeunes à quitter le pays.
Outre les études académiques, le séminaire propose aux séminaristes et aux prêtres diverses sessions de formation humaine, de suivi psychologique, des cours de langues et des cours de perfectionnement en arabe. C’est un élément crucial d’une formation complète et humaine pour les futurs bergers.
Le séminaire propose également une série d’activités missionnaires deux mercredis par mois (visites d’hôpitaux, de maisons de retraite, de prisons, de personnes ayant des problèmes mentaux/physiques, etc.) et deux semaines de missions dans une région libanaise en été.
Difficultés financières
Le père Pierre Jabbour, qui gère les finances du séminaire, déclare : « Comme tous les Libanais, nous sommes très touchés par la crise économique que traverse le Liban (hyperinflation ; dépréciation de la livre libanaise ; faillite de l’État ; hausse des prix des produits de première nécessité, carburant, livres et magazines). » À cette situation économique désastreuse s’ajoute que le séminaire, qui avait déposé de l’argent dans les banques, en est privé en raison de restrictions et de mesures financières de plus en plus importantes.
« Après quatre années de crise, nous avons appris à économiser beaucoup et à réduire le budget consacré à la nourriture, aux activités et autres. Grâce à votre aide, nous avons pu installer un système de panneaux solaires, ce qui nous a permis de réduire notre facture annuelle de carburant. Malheureusement, toutes ces économies ne suffisent pas à couvrir les frais de scolarité plus élevés pour les cours universitaires et nous ne sommes pas en mesure de payer les experts académiques qui dispensent des cours, des formations et un accompagnement psychologique et spirituel dans notre séminaire. »
Le fardeau financier croissant impose également des limites à toutes les activités missionnaires et culturelles.
Tout comme l’année dernière, Aide à l’Église en Détresse prévoit de soutenir financièrement le séminaire en prenant en charge une partie des frais de mission et de formation, les frais de scolarité et le transport de 56 séminaristes.
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