Alors que la guerre à Gaza et l’escalade des tensions entre Israéliens et Palestiniens se poursuivent, les chrétiens de Cisjordanie et de Jérusalem se trouvent eux aussi dans une situation de plus en plus désespérée. Reinhard Backes, chef de projet pour les pays du Moyen-Orient, rend compte du voyage en Terre Sainte qu’il a effectué en juillet 2024.
Que fait Aide à l’Église en Détresse pour soutenir les chrétiens en Terre Sainte ?
« Aide à l’Église en Détresse fournit une aide d’urgence depuis le début de la guerre en octobre 2023. L’ensemble du programme, par lequel nous soutenons la mise à disposition d’aliments et la fourniture de soins médicaux, représente un budget de 700 000 euros. Je pense que le programme doit se poursuivre. Il reste environ 600 chrétiens dans la bande de Gaza, principalement dans la ville de Gaza. La ville est pratiquement détruite, mais la vie doit se poursuivre coûte que coûte. Et les chrétiens veulent y rester. En Cisjordanie, de nombreuses personnes, en particulier des jeunes, ont perdu leur emploi. Israël a fermé les frontières de la Cisjordanie et n’autorise plus les Palestiniens à entrer en Israël pour y travailler. Avant la guerre, plus de 100 000 Palestiniens, dont de nombreux chrétiens, se rendaient chaque jour en Israël pour y travailler. En outre, les pèlerins se sont faits très rares à cause de la guerre. Cette source de revenus, particulièrement importante pour les chrétiens, a également été perdue. C’est pourquoi le Patriarcat latin s’est associé à Aide à l’Église en Détresse pour mettre en place un programme de création d’emplois. L’objectif est d’aider les gens à trouver du travail, généralement dans des organisations ecclésiastiques, où ils effectuent des travaux de rénovation, par exemple. »
Sans aide extérieure, la situation des chrétiens en Terre Sainte leur serait fatale …
« Oui, en ces temps, notre solidarité dans la prière, mais aussi l’aide active en Terre Sainte, sont essentielles à la survie. La situation sur le terrain est difficile et il est très important que nous n’oublions pas nos frères et sœurs qui sont sur place. »
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